USA: Trump refuse de prendre ses distances avec un ancien dirigeant du KKK

Le candidat à la primaire présidentielle républicaine Donald Trump a refusé dimanche de prendre ses distances avec l’ancien dirigeant du Ku Klux Klan, David Duke, qui lui a officiellement apporté son soutien, s’attirant de nombreuses critiques. Célèbre personnalité publique d’extrême-droite, David Duke a été le chef de file de l’organisation raciste durant les années 70 mais a pris officiellement ses distances avec le mouvement à la fin de cette décennie.
Il demeure néanmoins défenseur de la théorie de la supériorité de la race blanche, révisionniste, et s’en prend très régulièrement aux juifs.
Interrogé sur le soutien que lui avait témoigné cette figure de l’extrémisme aux Etats-Unis, Donald Trump a assuré ne rien savoir de David Duke.
Il a ainsi changé de position, après avoir affirmé vendredi, sans détour, qu’il désavouait ce soutien.
Pressé de condamner le Ku Klux Klan et les mouvements que soutient l’extrémiste, Donald Trump a expliqué qu’il lui faudrait d’abord se “renseigner” sur ces groupes.
“Vous ne voudriez pas que je condamne un groupe dont je ne connais rien. Il faudrait que je me renseigne”, a expliqué le promoteur new-yorkais sur la chaîne d’information continue CNN.
Ces propos ambigus ont été condamnés par trois des quatre autres concurrents encore en lice pour l’investiture républicaine.
“Vraiment triste. @realDonaldTrump, vous valez mieux que ça. Nous devrions tous être d’accord, le racisme est mauvais, le KKK est détestable”, a tweeté Ted Cruz.
“Les mouvements de haine n’ont pas leur place aux Etats-Unis. Nous sommes plus forts ensemble. Fin de l’histoire”, a renchéri John Kasich.
“Nous ne pouvons pas être un parti désignant quelqu’un qui refuse de condamner les tenants de la suprématie blanche et le Ku Klux Klan”, a tweeté pour sa part Marco Rubio.
La polémique intervient alors que trois personnes ont été blessées par arme blanche, dont l’une grièvement, lors de heurts samedi en Californie entre des membres du Ku Klux Klan et des opposants.
Dimanche toujours, Donald Trump a également été mis en cause pour un message publié sur Twitter. Critiqué pour avoir retweeté une citation de l’ancien dictateur italien Benito Mussolini, il a défendu son geste et expliqué qu’il ne s’intéressait pas à l’auteur mais à la phrase en elle-même. “Il vaut mieux vivre une journée comme un lion que cent ans comme un mouton”, disait la citation.