USA: cinq ans de prison pour un ex-banquier de JPMorgan

Un ex-banquier américain de JPMorgan Chase, accusé d’avoir détourné des fonds de clients de la banque, a été condamné mardi par la justice américaine à cinq ans de prison. Michael Oppenheim, 49 ans, entré chez JPMorgan en 2002 et licencié il y a un an, avait été inculpé et arrêté en avril 2015 par la police fédérale (FBI) pour malversations.
Il avait finalement reconnu les faits en novembre dernier, admettant avoir détourné “au moins 20 millions de dollars” pendant plus de trois ans à de richissimes clients de la banque dont il gérait les portefeuilles. Ceci afin de spéculer en bourse à son compte et de payer ses dépenses personnelles notamment son emprunt immobilier, selon des documents judiciaires.
M. Oppenheim aurait par exemple persuadé deux clients de retirer plus de 12 millions de dollars de leurs comptes et de les lui confier, avec la promesse qu’il investirait l’argent dans des obligations peu risquées émises par des municipalités.
Ce natif du New Jersey a aussi puisé dans les comptes de ses clients sans autorisation, a fait valoir l’accusation.
Outre la peine de cinq ans de prison ferme, la juge Analisa Torres d’un tribunal de Manhattan a condamné Michael Oppenheim à restituer les 20 millions de dollars détournés à JPMorgan, a indiqué à l’AFP un porte-parole du procureur fédéral de New York.
Pendant tout le procès, M. Oppenheim avait plaidé la clémence, faisant valoir une addiction maladive aux jeux pour expliquer sa conduite.
Pour dissimuler ses actes, le banquier avait mis en place un système par lequel il transférait l’argent d’un compte client vers un autre, de sorte que les intéressés ne pouvaient pas s’apercevoir que leurs comptes avaient été vidés, détaille l’acte d’accusation.
Après chaque vol, le banquier effectuait des opérations boursières pour son propre compte mais celles-ci se sont avérées non rentables. Il aurait par exemple parié à la baisse sur les titres Tesla, Apple, Google et Netflix. En 2013, il avait perdu 13,5 millions de dollars.
D’après des sources proches du dossier, c’est JPMorgan elle-même qui avait alerté les autorités.

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08 mars 2016 - 23h50