Une Saoudienne dans les instances sportives, quatre autres aux JO

Une princesse saoudienne a été nommée en conseil des ministres à un haut poste de responsabilité au sein du Comité général sportif, une première en Arabie saoudite, pays ultra-conservateur, qui vient d’aligner quatre représentantes aux jeux Olympiques de Rio. La princesse Rima bent Bandar ben Sultan a été désignée au poste de vice-présidente du Comité général sportif, l’équivalent du ministère des sports, chargée du sport féminin, selon un communiqué du gouvernement publié mardi par la presse saoudienne. Le conseil des ministres n’a pas précisé le type de missions dont serait chargée la princesse Rima.

Fille du prince Bandar ben Sultan, l’ancien et autrefois puissant ambassadeur saoudien à Washington, la princesse Rima est diplômée en muséologie d’une université américaine.

Dans une déclaration rapportée par l’agence de presse officielle SPA, la princesse s’est dite “fière d’avoir l’occasion de servir son pays”, où la pratique du sport féminin reste confidentielle en raison de l’opposition des religieux conservateurs.

La femme saoudienne n’est pas autorisée à faire du sport en public, et même l’ouverture de salles de sport privées pour les femmes avait suscité des réactions négatives. De façon générale, la femme saoudienne ne peut ni conduire, ni voyager seule à l’étranger et la mixité est interdite dans l’espace public. Mais les Saoudiennes sont nombreuses à aller à l’école et à fréquenter l’université.

La “Vision 2030”, un vaste programme de réformes dévoilé en avril par le jeune vice-prince héritier Mohammed ben Salmane, ambitionne toutefois de donner aux Saoudiennes une plus grande place sur le marché du travail et dans la société en général. Dans ce contexte, l’Arabie saoudite va aligner des sportives pour la deuxième fois seulement aux jeux Olympiques de Rio (5-21 août). La monarchie sera représentée par quatre femmes, soit deux de plus qu’en 2012, selon un membre de la délégation saoudienne qui a souhaité rester anonyme.