Une réunion disculpait déjà l'officier de liaison à Istanbul le 24 mars

Une réunion s’est tenue le 24 mars entre Peter De Buysscher, directeur de la coopération policière internationale, Catherine De Bolle, commissaire générale de la police fédérale et Sébastien Joris, officier de liaison à Istanbul, soit deux jours après les attentats de Bruxelles. Elle s’est clôturée sur le constat d’un “plantage” de la direction générale de la police judiciaire dans le suivi d’Ibrahim El Bakraoui, le futur kamikaze de l’aéroport de Zaventem, révèle jeudi l’hebdomadaire Paris Match. Sébastien Joris a pourtant été mis en cause le lendemain à la Chambre par le ministre de l’Intérieur Jan Jambon. Cette réunion s’est tenue deux jours après les attentats qui ont frappé Bruxelles et au lendemain d’une réunion de crise qui avait lieu au cabinet du ministre de l’Intérieur Jan Jambon, en présence du président de la N-VA Bart de Wever.

La réunion du 23 mars, qui rassemblait les hauts responsables de la police, avait pour cadre les ratés dans la transmission des informations entre la Turquie et la Belgique, relativement à l’arrestation en juin 2015 d’Ibrahim El Bakraoui à Gaziantep, ville voisine de la frontière syrienne. Selon Paris Match, personne n’a alors pris la défense de M. Joris.

Le lendemain, une deuxième réunion concluait pourtant à un plantage de la direction générale de la police judiciaire.

Le 25 mars, Jan Jambon incriminait, devant le parlement, l’officier de liaison de la police fédérale à Istanbul, qui sera publiquement mis hors de cause dans les semaines qui suivent.

Selon une hypothèse relayée jeudi par La Libre Belgique, qui reprend les infos de Paris Match, M. Jambon aurait pu se servir des chefs de service de police pour échafauder une théorie lui permettant de trouver un bouc émissaire justifiant une non-démission.