Une nouvelle menace pèse sur le streaming

Alors que l’industrie musicale a découvert un nouveau canal de diffusion, le streaming, qui suscite beaucoup d’espoir de croissance, une nouvelle menace pointe le bout de son
nez. Il s’agit du stream ripping, soit la possibilité d’enregistrer un flux audio diffusé par YouTube ou d’autres plates-formes similaires. Les auditeurs réalisent alors une copie des contenus musicaux, grâce à des sites internet et des applications mobiles. Les fichiers audios sont alors disponibles hors ligne. Et ils peuvent être copiés à l’envi. Pour le secteur de la musique, cette manière de faire est problématique, car elle entraîne une baisse des recettes publicitaires au niveau du streaming gratuit. Et au final, l’artiste reçoit moins d’argent.

Beaucoup de jeunes ont recours à cette méthode. Selon une étude de l’International Federation of the Phonographic Industry (IFPI) réalisée dans 13 pays, dont la France, l’Allemagne et les Etats-Unis, 49% des jeunes de 16 à 24 ans se livreraient à cette pratique. Tous âges confondus, 30% des 12’610 sondés utiliseraient le stream ripping.

Selon Lorenz Haas président de l’IFPI Suisse, cette manière de faire est très populaire. Cette tendance est inquiétante, poursuit un porte-parole de Spotify. Le service de streaming ne peut techniquement pas se protéger contre cette pratique. En outre, selon la recherche de l’IFPI, plus de 30% des consommateurs de musique en ligne téléchargent des chansons sur des
sites illégaux. Et l’artiste ne reçoit alors rien.

Il est quasiment impossible d’identifier les personnes qui se livrent à de telles pratiques. Spotify indique toutefois qu’en cas de détection, il fermera le compte de son client fautif.