Une lettre de Proust se plaignant d'ébats trop bruyants atteint 28.000 euros

Une lettre de Marcel Proust dénonçant les ébats trop bruyants selon lui de ses voisins est partie mercredi pour 28.336 euros lors d’une vente aux enchères chez Drouot, a-t-on appris auprès de l’hôtel des ventes parisien. “Les voisins dont me sépare la cloison font l’amour tous les jours avec une frénésie dont je suis jaloux”, écrivait Proust dans cette lettre datée du 15 juillet 1919.

Elle était estimée entre 6.000 et 8.000 euros.

L’écrivain qui longtemps s’est couché de bonne heure se plaint de ses voisins qui “font l’amour tous les deux jours”. “J’envie ces gens qui peuvent pousser des cris tels que la première fois j’ai cru à un assassinat”, écrit avec malice l’auteur de la Recherche.

L’écrivain sous-louait un appartement à l’actrice Réjane et craignait que le propriétaire pense qu’il était responsable des nuisances sonores. La lettre est adressée au fils de l’actrice, Jacques Porel. L’écrivain qui avait emménagé dans cet appartement bruyant le 31 mai 1919 le quittera finalement le 1er octobre.

La lettre faisait partie des 307 lots issus de la bibliothèque de l’ancien banquier genevois Jean Bonna, mis en vente par Pierre Bergé & Associés avec la maison Sotheby’s.

Concernant également Proust, une édition de 1920 d'”A l’ombre des jeunes filles en fleurs”, enrichie de deux “placards” d’épreuves dont un presque entièrement autographe, estimée entre 60.000 et 80.000 euros, a été adjugée pour 110.282 euros.