Un tiers des filiales de Dexia situées dans des paradis fiscaux jusqu'en 2008

Au moment de la crise financière en 2008, la banque Dexia disposait de 111 filiales offshore dans des paradis fiscaux, soit 37% de l’ensemble de ses filiales, révèle Le Vif/L’Express dans son édition de jeudi. Une dizaine de ces sociétés servent ouvertement de prête-noms et apparaissent à la place des clients de Dexia au sein des conseils d’administration de sociétés offshore détenant un compte bancaire non déclaré. C’est le cas par exemple de Dexia Nominees Hong Kong Ltd, Dexia Nominees Singapore PTE Ltd., ou Experta Secretaries Jersey Ltd.

Ces sociétés s’ajoutent aux trois filiales “de paille” (Koffour SA, Lannage SA et Valon SA) révélées par Le Soir et De Tijd le 23 avril dans le cadre du dossier des Panama Papers.

L’exploitation de la veine offshore par le groupe Dexia a forcément contribué au succès économique de la banque, jusqu’à la crise financière de 2008, dit le Vif. Or les administrateurs représentant les pouvoirs publics ont défilé au conseil d’administration de Dexia: Karel De Gucht (OpenVLD, 1996-2004), Elio Di Rupo (PS, 2005), Serge Kubla (MR, 2006-2012), Didier Donfut (PS, 1999-2004), Francis Vermeiren (OpenVLD, 2005-2012), Bernard Lux (PS, 2005-2009) et Frank Beke (SP.A, 2001-2006).

Ces derniers n’ont rien vu/dit de l’ampleur des activités offshore de la banque. Le fait que certains d’entre eux possédaient des actions Dexia les a-t-il placés en situation de conflit d’intérêts?, s’interroge le magazine.