Un proche d'un auteur de l'attentat de Charlie Hebdo interpellé en Turquie

Un proche de l’un des auteurs de l’attentat contre Charlie Hebdo à Paris en janvier 2015 a été interpellé fin juillet en Turquie, suspecté d’avoir voulu se rendre en Syrie, a-t-on appris dimanche de source proche de l’enquête. Mourad Hamyd, beau-frère de Chérif Kouachi, a été refoulé de Turquie et placé dans un centre de rétention en Bulgarie le 28 juillet, selon cette source.

Une information judiciaire a été ouverte le 29 juillet par la section antiterroriste du parquet de Paris en vue de délivrer un mandat d’arrêt européen à l’encontre du jeune homme, âgé de 20 ans.

Perpétrée par Chérif et Saïd Kouachi, l’attaque djihadiste du 7 janvier 2015 contre les caricaturistes de Charlie Hebdo dans les locaux du journal satirique en plein Paris avait fait onze morts.

Mourad Hamyd, dont la soeur avait épousé Chérif, le cadet des deux frères Kouachi, avait été placé en garde à vue pendant 48 heures au lendemain de l’attentat, avant d’être relâché sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui.

Des proches ont signalé sa disparition au commissariat de Charleville-Mézières (nord-est), où il réside avec sa famille, selon la source judiciaire.

Dans un entretien à l’AFP, le 10 janvier 2015, il s’était dit “sidéré, complètement dépassé par les événements”. “Cet attentat (contre Charlie Hebdo), c’est l’horreur, c’est un crime horrible et je pense aux victimes et à leurs familles”, avait-il déclaré, assurant n’avoir que des rapports “assez lointains” avec Chérif Kouachi.

Selon un état des lieux dressé le 19 juillet par le Premier ministre français Manuel Valls, 2.147 Français ou étrangers résidant en France “sont connus pour leur implication dans les filières syro-irakiennes”.

Quelque 680 adultes, dont un tiers de femmes sont sur place, 179 personnes sont en transit dans un pays tiers pour rejoindre la zone ou en revenir, et 203 personnes qui ont séjourné en Syrie ou en Irak sont revenues sur le territoire français,. 187 Français ou résidant français y sont morts.