Un plan parallèle de paix pour l'Ukraine remis à Trump, selon un journal

L’avocat personnel du président américain Donald Trump lui a remis un projet de plan de paix pour l’Ukraine élaboré par des personnes qui ne sont pas des diplomates, a affirmé dimanche le New York Times. D’après le quotidien, ce plan a été transmis au président par son avocat Michael Cohen, qui est un homme de confiance de M. Trump et travaille pour lui depuis 2007.
Selon le New York Times, un avocat ukrainien, Andrii Artemenko, est impliqué dans l’élaboration de ce document et voit dans la présence de M. Trump à la Maison Blanche “une opportunité pour plaider pour un plan de paix pour l’Ukraine”.
Interrogé par écrit par le New York Times, l’ambassadeur d’Ukraine à Washington, Valeriy Chaly, s’est prononcé contre une telle initiative. “C’est une violation grossière de la Constitution” ukrainienne, a-t-il répondu. “De telles idées ne peuvent être lancées ou avancées que par des personnes qui représentent ouvertement ou secrètement les intérêts russes”, a-t-il estimé.
L’Ukraine est depuis près de trois ans le théâtre d’un conflit qui a fait près de 10.000 morts entre les forces gouvernementales et les séparatistes prorusses qui sont, selon Kiev et les Occidentaux, soutenus militairement par la Russie, ce que Moscou dément.
Toujours selon le New York Times, l’avocat Artemenko “affirme détenir des preuves d’une corruption du président ukrainien Petro Porochenko” qui “pourraient aider à le chasser du pouvoir”. “Et M. Artemenko a déclaré qu’il avait reçu pour ses projets des encouragements de proches collaborateurs de M. Poutine”, le président russe, ajoute le journal.
Le New York Times a affirmé il y a quelques jours que pendant la campagne électorale américaine plusieurs personnes de l’équipe de M. Trump étaient en contact avec les autorités russes.
M. Trump et le secrétaire général de la Maison Blanche Reince Priebus ont catégoriquement démenti ces allégations du New York Times.
Auparavant, des médias américains, dont le New York Times, ont affirmé que la Russie s’était ingérée dans le processus électoral américain en piratant des documents du Parti démocrate embarrassants pour Hillary Clinton, la candidate démocrate à la Maison Blanche, afin que leur publication favorise l’élection de M. Trump.
Ces accusations d’ingérence russe, pour lesquelles les médias américains n’ont pas apporté de preuves, ont été régulièrement démenties par Moscou.
Lors d’une conférence de presse, M. Trump a rejeté jeudi toutes les accusations de collusion de son équipe et de lui-même avec la Russie. “Ce sont de fausses informations fabriquées pour compenser la défaite des démocrates” à l’élection présidentielle”, et la presse joue le jeu”, a-t-il dit.

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20 février 2017 - 06h10