Un plan de transport ambitieux, mais avec des points d'interrogation

Le plan de transport 2017-2020 de la SNCB est “très ambitieux”, mais “de grosses craintes” subsisteront jusqu’à l’approbation du plan pluriannuel d’investissement d’Infrabel, dont dépendent plusieurs projets, a estimé Giovanni Tabbone, le président de l’association navetteurs.be en marge de la présentation effectuée mardi par la CEO de la SNCB Sophie Dutordoir devant la commission de l’Infrastructure de la Chambre. “Tous les projets de la SNCB qui ont été retenus comme prioritaires dépendent de ce qu’Infrabel va pouvoir faire ou pas”, a commenté M. Tabbone.
Le nouveau plan, qui doit entrer en vigueur en décembre prochain, prévoit la réalisation de 65 nouveaux projets, dont 34 pour Bruxelles et ses environs. L’offre de l’opérateur ferroviaire doit croître de 5,1% en termes de train-km, tandis que 287 nouvelles correspondances doivent faire leur apparition.
“Dans l’état actuel des choses, il y a encore trop de points d’interrogation. C’est maintenant au pouvoir politique de prendre ses responsabilités”, estime le président de l’assocation des voyageurs, qui pense qu’une rallonge budgétaire sera nécessaire pour exécuter ce nouveau plan.
Or, le gouvernement fédéral a demandé à Infrabel de réaliser des économies portant sur 30% de ses moyens, soit un effort de quelque 2,4 milliards d’euros sur les cinq prochaines années. “On ne peut pas éviter qu’il y ait certaines conséquences sur l’offre et sur l’infrastructure”, a ainsi concédé Ann Billiau, directrice générale du Traffic Management d’Infrabel devant la commission.