Un parcours d'insertion pour stimuler les Afghans au retour volontaire

Le secrétaire d’Etat en charge de l’Asile et la Migration Theo Francken a entamé, en collaboration avec l’Organisation internationale pour les migrations (IOM), une campagne de retour volontaire à destination spécifique des demandeurs d’asile afghans. “En les guidant vers un emploi dans leur pays d’origine, nous leur offrons une perspective économique en cas de retour”, explique le ministre dans un communiqué. La semaine dernière, 4.499 demandeurs d’asile afghans ont reçu une lettre avec une proposition concrète de retour volontaire. Ceux qui acceptent peuvent suivre un projet de réintégration dans les villes de Hérat, Kaboul et Jalalabad où ils bénéficient d’un logement temporaire et peuvent compter sur un parcours d’insertion professionnelle. Ils reçoivent également un soutien technique et peuvent acheter des équipements afin de lancer leur propre affaire grâce à un microcrédit.

“Un budget de 2.200 euros est prévu par Afghan sur le retour”, souligne Theo Francken. “Avec ce montant, nous ne pouvons même pas payer deux mois d’accueil en Belgique”, ajoute-t-il.

“Nous espérons stimuler le retour volontaire avec cette action, mais nous n’avons aucune garantie sur le succès. Une politique crédible de retour forcé est dès lors aussi indispensable, comme une épée de Damoclès”, estime le secrétaire d’Etat. Environ 44% des demandeurs d’asile afghans n’ont pas reçu la protection internationale au mois de mai et doivent retourner dans leur pays d’origine, de manière volontaire ou forcée. En mai, six Afghans ont été ramenés de force à Kaboul, contre 13 sur l’entièreté de 2014.

Cette campagne en suit une autre lancée à destination des Irakiens pour les dissuader de demander l’asile en Belgique, ce qui a permis 683 retours volontaires en Irak.

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18 juin 2016 - 17h05