Un designer qui accuse Rihanna de plagiat perd son procès à Paris

Un designer américain, James Clar, a perdu jeudi son procès à Paris contre la chanteuse Rihanna, qu’il accusait d’avoir copié une de ses installations dans un clip. En 2006, le designer avait créé une oeuvre intitulée “You and me”, composée d’une plaque suspendue horizontalement avec le mot “you” en lettres de bois et de tubes fluorescents, que l’on appelle communément, souvent à tort, néons. Dans le clip “Rockstar 101” de la chanteuse de la Barbade, apparaissent les mots “rock et star”, selon un procédé qui, aux yeux de James Clar, copie son oeuvre.

Le tribunal correctionnel de Paris, saisi par le plaignant, a jugé qu’il n’y avait pas contrefaçon, après une étude des “impressions générales” des deux dispositifs. Il y a des ressemblances, mais les dissemblances l’emportent. Le “You and me” de James Clar évoque une “relation entre deux personnes” et est une oeuvre “fixe” qui a “vocation à durer dans le temps”, a expliqué la présidente du tribunal. Le “rock star”, qui n’apparaît que quelques secondes dans le clip de Rihanna, lui, est éphémère et “glorifie une seule personne”.

Rihanna a donc été relaxée, et James Clar, qui demandait cinq millions d’euros de dommages et intérêts, débouté.

Le tribunal a également débouté la chanteuse, qui demandait 100.000 euros pour dommages et intérêts pour procédure abusive.

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06 octobre 2016 - 15h25