Un budget "totalement déséquilibré" pour le PS

“Après une semaine de négociations difficiles, le gouvernement Michel accouche d’un budget qui fait porter les deux tiers de l’effort budgétaire sur la sécurité sociale et la fonction publique”, déplore par voie de communiqué samedi Elio Di Rupo, président du PS. Pour ce dernier, le budget porte “la marque de la N-VA”. Ce budget “fait payer les plus faibles, mais en plus il détricote encore davantage la sécurité sociale, qui garantit la solidarité entre tous les Belges”. Le président du parti socialiste regrette que la réponse apportée par le gouvernement aux licenciements collectifs de ces dernières semaines soit de “dissuader fortement les prépensions en les rendant plus chères pour l’employeur”.

Le gouvernement évoque, dans son accord budgétaire, le “travail faisable”. “Mais comment profiter de sa vie privée quand on preste jusqu’à 243 heures supplémentaires par an, dont 143 sans repos compensatoire? Comment profiter de sa vie privée quand on ne sait pas si on travaillera 38 ou 45 heures la semaine prochaine? “, s’insurge Elio Di Rupo. Il ajoute que le gouvernement Michel compte diminuer le salaire minimum des jeunes de 21 ans, “alors que le gouvernement Di Rupo l’avait relevé. Concrètement, les jeunes qui travaillent et qui ont moins de 21 ans perdront jusqu’à 30% de leurs revenus”.

M. Di Rupo déplore encore la diminution de l’enveloppe bien-être et les économies qui touchent les soins de santé. “Après avoir augmenté le coût de la consultation chez le médecin spécialiste, le gouvernement MR/N-VA veut augmenter le coût des antibiotiques. Il nous dit que c’est pour éviter la surconsommation. Mais ce sont les médecins qui prescrivent les antibiotiques! Les patients, eux, n’auront d’autre choix que de payer plus.” “Ce gouvernement reste, comme nous le dénonçons depuis le début, fort avec les faibles, et faible avec les forts.”