UE: un plan de soutien d'ici mi-2017 pour les films d'animation européens

Bruxelles veut soutenir les films d’animation européens face aux blockbusters américains en élaborant un plan d’action d’ici la mi-2017, a indiqué dimanche Günther Oettinger, le commissaire européen chargé de l’Economie numérique. “Nous allons lancer un dialogue avec les principaux studios européens d’animation pour identifier les défis et les opportunités et se mettre d’accord sur un plan d’action d’ici mi-2017”, a-t-il déclaré, en marge de la Mostra de Venise. Le commissaire européen présentera des propositions d’ici fin septembre.
Si les films d’animation sont les produits audiovisuels les plus diffusés en Europe, les films européens, souvent lancés par des maisons indépendantes, bataillent face aux géants américains, généralement produits par de grands studios. Entre 2010 et 2014, aucune production européenne ne figurait dans le top 30 des films d’animation avec le plus grand nombre d’entrées en Europe: elles étaient distancées par des succès venus d’outre-Atlantique comme “La Reine des neiges” (2013).

Parmi les propositions de M. Oettinger, des moyens pour mettre à jour les lois européennes sur les droits d’auteurs et “aider notre industrie européenne du film à se développer sur le marché unique numérique”, a-t-il précisé. Pour aider les films à mieux s’exporter, un nouveau “répertoire en ligne” pour simplifier l’accès aux sous-titrages et doublages et leur utilisation dans l’Union européenne devrait être “lancé d’ici la fin de cette année”, a-t-il ajouté.

“Le financement de la culture n’est pas facile à assurer car nos Etats membres ont des difficultés budgétaires”, a reconnu M. Oettinger, alors que certains d’entre eux souhaitent réduire de 4,5 millions d’euros le budget 2017 du programme Creative Europe. “C’est inacceptable. Il est aujourd’hui plus que jamais important de soutenir la culture, de soutenir le cinéma, de promouvoir les valeurs européennes”, a-t-il poursuivi, indiquant qu’il était “plutôt optimiste” sur le fait de pouvoir convaincre les Etats réticents. La tranche 2017 de ce budget de sept ans (2014-2020) est de 100 millions d’euros.