"Trainspotting": le retour vingt ans après, dopé à la nostalgie

Que sont les junkies devenus? Vingt ans ans après le premier volet devenu culte, “Trainspotting” revient sur les écrans mercredi avec les mêmes acteurs et le même réalisateur, pour de nouvelles tribulations marquées au fer de la nostalgie. Déja sorti en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, “T2 Trainpotting”, toujours réalisé par Danny Boyle, a été présenté à la dernière Berlinale, qui lui a réservé un accueil chaleureux.

Plus de vingt ans après, le film retrouve les personnages là où il les avait laissés. Après avoir trahi ses amis, Mark Renton (Ewan Mc Gregor, dans le rôle qui l’a révélé) avait fui à Amsterdam.

En plein divorce, il retourne sur le lieu du crime — Edimbourg– pour retrouver ses amis: Spud (Ewen Bremner), toujours accro à l’héroïne, Sick Boy (Johnny Lee Miller), abonné aux combines illégales et à la cocaïne et enfin Begbie (Robert Carlyle), en prison.

Les ventres se sont arrondis, les cheveux se font plus rares, les addictions ne sont parfois plus les mêmes (Renton est désormais accro à la course à pied) mais la nostalgie est omniprésente.

“Tu es un touriste revisitant ta propre jeunesse”, lance un de ses amis à Renton, qui n’arrive pas à se défaire de son passé.

A l’écran, cela se traduit par de nombreux flash back, des séquences où les personnages se remémorent leur jeunesse ou les plus beaux buts du footballeur star des années 80, George Best, ou des scènes copiées-collées du premier opus où Renton fait par exemple peur à un automobiliste qui manque de l’écraser.

La nostalgie est également présente en filigrane, avec les premières notes du tube électro “Born slippy” du groupe Underworld qui hante le film et était devenu la signature musicale du premier volet.

Pour mettre sur pied ces retrouvailles très attendues, le réalisateur Danny Boyle a pu compter sur l’équipe d’origine et s’est appuyé sur “Porno”, un deuxième roman de l’écrivain Irvine Welsh, après “Trainspotting”.

En Grande-Bretagne, les critiques ont été plutôt positives même si le nouveau film souffre de la comparaison avec le premier, qui avait rapporté 70 millions de dollars pour un coût de production de seulement trois millions.