Tour d'Italie – 16e étape – Quintana s'est rapproché du rose de Dumoulin, en colère

La 16e étape a été chahutée sur le Tour d’Italie après la journée de repos. Mardi, si l’Italien Vincenzo Nibali (Bahrein Merida) a remporté l’étape, c’est Nairo Quintana (Movistar) qui revient au plus près de Tom Dumoulin (Sunweb) en tête du classement général. Le Néerlandais a sauvé de justesse son maillot rose après avoir du s’arrêter pour satisfaire un besoin naturel. “J’ai perdu beaucoup de temps, c’est terrible. J’ai dû m’arrêter, il n’y a rien d’autre à dire. C’était une situation de merde”, pestait Tom Dumoulin à l’arrivée. “C’est passé, je ne peux rien y faire. Quand je suis remonté sur le vélo, j’ai décidé de me battre et de voir après l’arrivée. Je garde le maillot rose mais je suis très déçu, en colère. Je n’ai pas perdu à la pédale. J’ai de bonnes jambes, j’ai juste perdu du temps à cause de ce problème. Ce n’est pas fini.”
Pour Nairo Quintana, 3e de l’étape et 2e du général, le sourire était de mise. “La journée est très positive”, a reconnu le Colombien. “Nous avons couru en grande équipe. C’était le jour pour reprendre du temps. Que ce soit pour une raison ou une autre, le leader a perdu du temps. L’allure a été très rapide et, avec les kilomètres, la fatigue s’est fait ressentir. J’aurais aimé reprendre cinq minutes mais c’est ainsi. Mais je suis satisfait de ce qu’on a fait.”
Vainqueur de l’étape, Vincenzo Nibali savourait lui son triomphe. “C’était une très longue, très dure étape. Il fallait être un coureur complet pour gagner, un grimpeur, un descendeur et, pour finir, le sprint. Je suis vraiment fatigué. Dans la dernière descente, chaque virage était un sprint. Je n’ai pas pensé à la première victoire italienne. Je remercie le public, pour son soutien fantastique depuis le premier jour. Je suis heureux de cette victoire, je me rapproche au classement mais nous devons garder les pieds sur terre. Quintana reste fort, Dumoulin s’est très bien défendu et il a un contre-la-montre à son avantage dimanche. Hier (lundi), c’était un mois exactement après la mort de Michele (Scarponi). La nuit dernière, j’ai envoyé un message à Anna (sa veuve). Il y a peu de temps encore, nous étions dans la même équipe, comme des frères. C’est beau de voir le public se souvenir de lui sur ce Giro, avec autant de pancartes. Il nous manque.”