Tour de France – Tom Dumoulin a réalisé un rêve

Tom Dumoulin (Giant-Alpecin) a remporté l’étape-reine des Pyrénées, dimanche, au Tour de France. “C’est un rêve qui se réalise”, a confié le Néerlandais après la course. “S’il y a deux jours, tu m’avais demandé si je pouvais gagner ici, je t’aurais pris pour un fou. Maintenant que j’ai gagné, je n’ai presque pas de mots.”
La fin de la course s’est disputée dans des conditions dantesques. Alors qu’il faisait 35 degrés durant l’étape, la température a chuté à 10 degrés, avec de la pluie et de la grêle. “C’était effrayant. Mais je suis un Néerlandais. Je connais ce temps. Au final, cela m’est égal.”
Dumoulin comptait 47:09 de retard sur le maillot jaune au départ. “C’est en effet étrange. Au début de ce Tour, j’étais rarement devant, mais depuis deux jours, je sens à nouveau de la force dans les jambes. Ce matin, je me sentais bien et j’ai décidé de tenter ma chance dans une échappée. Dans cette échappée, je n’ai pas trop travaillé, j’ai pris quelques relais, de temps en temps, mais pas trop. J’ai accéléré à la fin de l’ascension, je voulais être devant les meilleurs grimpeurs lors de la montée finale. Et tu sais, je suis un spécialiste du contre-la-montre, une fois que j’ai creusé un trou, il est difficile à boucher”, a souri le Néerlandais. “Je pensais qu’ils m’auraient encore repris, mais j’ai gardé mon tempo, je suis resté ‘full gas’, et personne n’est revenu.”
Dumoulin décroche une victoire dans un troisième grand tour de rang. En 2015, il avait remporté une étape de la Vuelta. Il avait récidivé lors du dernier Giro et à présent, il s’impose dans le Tour. “J’étais venu ici pour une victoire d’étape, pas pour le classement. Ce troisième succès était bien sûr une motivation. Je ne pense pas qu’un Néerlandais ait réussi cela avant moi. Je l’ai fait, et c’est quand même exceptionnel. C’est aussi pour cela que tu deviens coureur, que tu t’entraines si dur. De tels défis font ressortir le meilleur de moi-même.”
Malgré son excellente Vuelta, où il a porté le maillot de leader jusqu’à l’avant-dernière étape, Dumoulin reste prudent quant à ses chances de lutter un jour pour le général. “Je dois encore faire certainement deux ou trois pas en avant pour y arriver. Dans un bon jour, je suis un bon grimpeur. Maintenant, je suis en premier lieu concentré sur le contre-le-montre, et les JO de Rio. Plus tard, peut-être que nous pourrons penser à un classement. Si je pensais au classement dans ce Tour-ci, je n’aurais pas gagné cette étape. J’ai confirmé une fois de plus que je suis plus qu’un coureur de contre-la-montre, et cela me rend fier.”