Tour de France – Geraint Thomas, de la gloire olympique au maillot jaune

Geraint Thomas, premier maillot jaune du Tour de France 2017, est un coureur puissant qui a fait une belle carrière sur piste avant de venir à la route, où il a déjà démontré des capacités de leader chez Sky. “J’ai commencé à faire du vélo à cause du Tour de France”, a raconté samedi le premier leader du classement général, visiblement ému: “Je n’y crois toujours pas, c’est incroyable, c’est un rêve qui se réalise”.
A 31 ans, ce Gallois est pour l’instant, sur le Tour de France, l’un des équipiers de luxe de Chris Froome, le triple vainqueur de l’épreuve.
L’an dernier, Froome lui-même avait adoubé son équipier à l’arrivée de la Grande Boucle: “Il a été fantastique sur les pavés, dans le vent, la pluie. Il termine les Pyrénées avec moi. Bientôt, il pourra être leader sur un Grand Tour”.
Sa première expérience a pourtant mal tourné: leader de son équipe cette année sur le Giro, Thomas a chuté à cause d’une moto de carabiniers et a été contraint d’abandonner trois jours plus tard alors qu’il comptait parmi les prétendants à la victoire finale.
Sa carrière a débuté sur la piste, comme toute une génération de Britanniques recrutés pour préparer les jeux Olympiques de Londres 2012.
La route, à l’époque, lui servait de préparation, mais il avait déjà prouvé son talent en remportant l’édition juniors de Paris-Roubaix en 2005.
Sur piste, il est devenu double champion olympique de poursuite par équipe (2008 et 2012). Et c’est après les jeux de Londres en 2012 qu’il a commencé sérieusement à tenter sa chance sur le bitume.
Son passé de poursuiteur lui a évidemment été très favorable sur le contre-la-montre de Düsseldorf, fait de longues lignes droites qui favorisaient les coureurs puissants.
Il a toutefois fallu que Thomas observe un sévère régime pour passer de la piste à la route: “Quand je faisais de la piste, j’étais tout simplement gros”, a-t-il raconté, “c’était une question de puissance. J’étais jeune, je buvais des bières. Comme tout bon Gallois, j’aime vider des pintes. J’ai fait beaucoup d’efforts pour maigrir.”
Les efforts ont payé, puisque Thomas est devenu non seulement un solide coureur de classiques, mais aussi de courses courtes par étapes, avec notamment un Tour de l’Algarve (2015), deux Tours de Bavière (2011 et 2014) et un Paris-Nice (2016) à son palmarès.