TF1: une décision "difficile", selon le président du CA de la RTBF

Pour le président du Conseil d’administration de la RTBF Jean-François Raskin, la décision de ne pas autoriser la régie publicitaire de la chaîne publique, RMB, à commercialiser les futurs décrochages publicitaires “belges” de la chaîne française de télévision TF1 était particulièrement difficile à prendre, résultant de l’opposition de deux logiques, l’une économique, l’autre relevant de principes. Elle ne constitue en rien un désaveu du travail de l’administrateur général Jean-Paul Philippot, estime encore M. Raskin, interrogé par l’agence Belga. La logique économique plaidait en faveur de TF1 mais sur le plan des principes, la question se posait de savoir si c’était vraiment le rôle d’une institution publique de travailler au profit d’un groupe privé, estime en substance M. Raskin.
Si ce chapitre est clos, il n’en reste pas moins que TF1 reste un opérateur d’envergure et rien n’empêchera à l’avenir d’éventuellement négocier avec elle des accords portant sur des synergies, des coproductions ou d’autres initiatives, si elles sont profitables à l’un et à l’autre, a-t-il ajouté.
Pour lui, il faudra aussi mesurer les conséquences de l’initiative de TF1 en termes de revenus pour la RTBF, qui partage par ailleurs des programmes avec la chaîne française. Cette réflexion devrait faire partie de la négociation du prochain contrat de gestion de la RTBF, qui doit être renouvelé cette année.