Syrie: calme près de la capitale après l'appel de la Russie à une trêve

Deux zones clés contrôlées par les rebelles près de Damas étaient relativement calme mardi après l’appel de la Russie à y instaurer une trêve provisoire, ont indiqué à l’AFP une ONG et un militant. La Russie, un allié du régime de Bachar al-Assad, a appelé lundi soir à un cessez-le-feu de 72 heures à partir de mardi à Daraya, au sud-ouest de Damas, et dans la Ghouta orientale, à l’est de la capitale, en proie dernièrement à de féroces combats.
“C’est calme depuis l’aube”, a indiqué le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.
Une accalmie confirmée par Chadi Matar, un militant de Daraya, une ville frappée par les bombardements et les combats ces deux dernières semaines.
“Il y avait des affrontements autour de minuit, puis ils se sont arrêtés vers 1H00 mardi et depuis c’est calme”, a-t-il confié à l’AFP.
Mais, selon lui, des habitants doutent que les armes se taisent pour longtemps. “Les gens ne croient pas (à ces trêves) comme auparavant. Leur moral est en berne et ils ne font confiance à personne”, a-t-il ajouté.
Ces deux régions sont censées être concernées par une trêve parrainée par les Etats-Unis et la Russie et entrée en vigueur le 27 février. Mais celle-ci a depuis volé en éclat.
Daraya a été l’une des premières villes à se soulever en 2011 contre le régime de Bachar al-Assad. Elle est aussi l’une des premières localités à avoir été assiégée par l’armée qui, depuis fin 2012, tente de la reprendre aux rebelles.
Une trentaine de groupes rebelles ont exigé dimanche de Washington et de Moscou qu’ils interviennent immédiatement pour faire cesser dans les 48 heures l’offensive du régime dans ces deux zones près de Damas. Leur ultimatum expire mardi soir.
Washington a exhorté de son côté la Russie à faire pression sur son allié de Damas pour qu’il cesse ses bombardements dans cette zone afin de donner une chance aux pourparlers de paix censés trouver une issue au conflit qui a fait plus de 270.000 morts en cinq ans.