"Snowden" d'Oliver Stone, la fiction après le documentaire

Patriote, dissident ou traître? La nouvelle fiction biographique que le réalisateur américain Oliver Stone consacre au lanceur d’alertes Edward Snowden, sur les écrans mardi, invite le public à se faire sa propre opinion. Avec Joseph Gordon-Levitt (“Inception”) dans la peau de Snowden, le film retrace l’histoire de cet ex-consultant de l’agence de sécurité américaine NSA à l’origine de la plus grande fuite de données de l’histoire des Etats-Unis.

Les milliers de documents révélés par Snowden ont mis en lumière la surveillance américaine tentaculaire sur les communications dans le monde, déclenchant un vif débat sur le droit à la vie privée face aux agissements de l’Etat.

Ce film “montre deux formes de patriotisme. Celui qui s’apparente à une allégeance à votre pays sans vous poser de questions, et une autre forme de patriotisme que je voulais montrer dans ce personnage et qui est un patriotisme dans lequel j’ai grandi depuis le début de cette histoire et qui m’interpelle”, a estimé Joseph Gordon-Levitt.

“Nous avons le droit de poser des questions et de tenir le gouvernement pour responsable de ce qu’il a fait” et des raisons pour lesquelles il l’a fait”, a-t-il ajouté à Toronto, où le film a été présenté début septembre.

Le film s’inspire du livre “The Snowden Files” de Luke Harding, journaliste au quotidien britannique The Guardian, et de l’ouvrage “The Time of the Octopus” de l’avocat russe de Snowden, Anatoli Koutcherena.

Oliver Stone s’est rendu neuf fois à Moscou, pour rencontrer Edward Snowden qui y vit depuis 2013 avec un droit de résidence arrivant à expiration dans un peu moins d’un an.