"S'il parlait des gens de Caterpillar, c'est encore plus grave"

La cheffe de groupe sp.a à la Chambre Meryame Kitir a jugé vendredi que si le député Open Vld Luk Van Biesen visait les travailleurs de Caterpillar lorsqu’il a évoqué le Maroc, jeudi en séance plénière, ses propos étaient encore plus graves que s’ils ne la visaient qu’elle. “Si j’entends bien son raisonnement, il ne parlait pas de moi, mais des gens de Caterpillar. C’est encore plus grave. Que des gens qui travaillent ici depuis 30 ans, qui perdent leur emploi, doivent entendre de la part d’un parlementaire: ‘retournez dans votre pays’, c’est inapproprié”, a commenté Mme Kitir sur les ondes de Radio 1 (VRT).

La députée maintient toutefois que Luk Van Biesen s’adressait bien à elle. “J’ai 36 ans, mes oreilles entendent encore très bien”. Elle se montre ouverte à une discussion avec Luk Van Biesen. Elle a déjà reçu un coup de téléphone de la présidente de l’Open Vld Gwendolyn Rutten, mais déplore que l’intéressé n’ait pas encore fait de même.

Luk Van Biesen, de son côté, réfute avoir prononcé ces mots précisément, malgré le témoignage d’autres députés. Il reconnaît avoir utilisé le mot “Maroc”, mais dit l’avoir fait en évoquant le fait que les travailleurs de Caterpillar pourraient retrouver de l’emploi partout – et donc aussi au Maroc – parce qu’ils sont performants.

Cette explication ne semble pas avoir convaincu la présidente de son parti, qui l’a entendu jeudi soir et affirmé, après cette entrevue, que l’affaire n’était pas close.