Sclérose en plaques: traitement à succès grâce à un nouveau remède

Un nouveau médicament contre la sclérose en plaques pourrait pour la première fois freiner la forme progressive primaire de la maladie. Il réduirait en outre de 45% le nombre de poussées de la forme récurrente-rémittente du mal par rapport au médicament existant, selon des chercheurs suisses. Appelé Ocrelizumab, le nouvel anticorps a été développé par les entreprises Biogen et Genentech, filiale de Roche, en collaboration avec des chercheurs internationaux et l’Hôpital universitaire de Bâle. Deux études de phase clinique ont été menées auprès de 1.400 patients. Leurs résultats prometteurs sont publiés dans la revue “New England Journal of Medicine”, écrit jeudi l’hôpital bâlois.

Les patients présentaient deux formes différentes de la maladie. Quelque 700 d’entre eux souffraient de sclérose en plaques récurrente-rémittente, 700 autres présentaient la forme progressive primaire (sans rémissions) de la maladie. Les chercheurs ont alors comparé les effets obtenus grâce au nouvel anticorps aux effets du médicament existant Beta-Interferon et à ceux d’un placebo. Résultat: le nouvel anticorps est très efficace et bien plus performant que le Beta-Interferon dans les cas de forme récurrente-rémittente de la maladie, conclut Ludwig Kappos, l’un des trois directeurs de recherche, cité dans le communiqué.

Dans les cas de sclérose en plaques de type progressive primaire, l’anticorps a permis pour la première fois de retarder l’évolution de la maladie. Aucun remède ne permettait jusque-là d’y parvenir. L’Ocrelizumab a en outre permis de réduire de 90% les foyers d’inflammations dans le cerveau par rapport au médicament usuel. Les patients ont bien supporté le nouveau traitement médicamenteux. D’autres études à long terme doivent encore confirmer ces observations. L’Obcrelizumab fait actuellement l’objet d’une procédure d’autorisation accélérée aux Etats-Unis.

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22 décembre 2016 - 17h55