Scandale FIFA: l'Allemand Wolfgang Niersbach en appel après sa suspension

Wolfgang Niersbach ira en appel contre la suspension d’un an que lui a infligé lundi la commission d’éthique de la FIFA pour son implication dans le scandale de l’attribution du Mondial 2006 à l’Allemagne. C’est ce qu’il a déclaré dans une interview accordée au journal allemand Bild mercredi.
“Après m’être entretenu avec mes avocats, j’ai décidé d’aller en appel”, a fait savoir Niersbach dans les colonnes de Bild. “La sanction est trop lourde par rapport aux faits.” L’ancien président de la Fédération allemande de football (DFB) était à l’époque vice-président du comité d’organisation du Mondial allemand. Il aurait été au courant des irrégularités liées à l’attribution du Mondial. D’après le comité d’éthique, il aurait dû dénoncer ces irrégularités et est donc coupable. La sanction était initialement de deux ans mais Niersbach s’en est pour le moment sorti avec douze mois.

En novembre 2015, Niersbach a démissionné suite aux accusations de l’hebdomadaire allemand Der Spiegel par rapport à l’attribution de ce Mondial à l’Allemagne. La candidature allemande aurait bénéficié d’une enveloppe secrète de 6,7 millions d’euros grâce à laquelle elle aurait pu acheter les voix de quatre fédérations appartenant à la confédération asiatique de football (AFC). En avril dernier, Niersbach a été remplacé par Reinhard Grindel comme président de la DFB.

La FIFA avait ouvert le 22 mars 2016 une procédure visant Niersbach, ainsi que Franz Beckenbauer, président du comité de candidature puis d’organisation du Mondial allemand. En mars 2016, le cabinet d’avocat Freshfields, dans un rapport mandaté par la DFB, avait assuré qu’aucune preuve d’un achat de voix par l’Allemagne pour organiser ce Mondial 2006 n’avait été trouvée, mais qu’un tel mécanisme de corruption ne pouvait être écarté.

Du fait de sa suspension, M. Niersbach ne peut plus siéger au conseil de la FIFA, ni au comité exécutif de l’UEFA. Il avait démissionné de ses fonctions de président de la Fédération allemande en novembre 2015. Niersbach, 65 ans, a indiqué qu’il souhaite “faire appel” et obtenir “par écrit les motifs de son jugement”. Il qualifie la sanction d'”excessive et inappropriée”.