San Francisco attaque Trump en justice au sujet du décret visant les "villes sanctuaires"

La ville de San Francisco a attaqué en justice le nouveau “président américain Donald Trump et son administration” au sujet de leur décret visant les “villes sanctuaires”, les cités américaines qui ont décidé de ne pas collaborer avec la police fédérale pour expulser les personnes sans papiers. San Francisco base son action sur l’argument selon lequel le fait de limiter l’octroi de fonds fédéraux aux villes qui refusent de traquer leurs citoyens en situation illégale est inconstitutionnel. “Nous sommes une nation d’immigrés, et un Etat de lois. Nous devons être les ‘gardiens de notre démocratie’, ce rôle que le président Obama nous appelait à endosser dans son discours d’adieu”, a indiqué Dennis Herrera, “City Attorney” (procureur) de la ville de San Francisco.
Le texte contesté a été signé par Trump la semaine dernière, cinq jours après sa prise de fonctions. La signature a eu lieu en parallèle de celle du fameux décret lançant le projet de construction d’un mur à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique.
Le décret vise à renforcer la lutte contre les immigrants en situation irrégulière sur le sol américain, notamment en limitant l’octroi de fonds fédéraux aux “villes sanctuaires”, dans lesquelles la police ne rapporte pas les cas de personnes sans papier, de manière à ce qu’elles puissent vivre sans crainte d’être expulsées. Il existe plus de 300 villes sanctuaires aux Etats-Unis.
Sur le site du procureur de San Francisco, Dennis Herrera estime que le décret Trump sur les villes sanctuaires n’entre pas dans les pouvoirs du président. Le décret “n’est pas seulement inconstitutionnel, il est non-Américain”, a souligné Herrera. Le même communiqué précise que San Francisco reçoit 1,2 milliard de dollars par an de fonds fédéraux, dont la plus grande part finance des programmes de soins de santé, alimentation et sécurité.