Restrictions d'accès au territoire US – Un juge ordonne qu'une trentaine de Yéménites puissent entrer aux Etats-Unis

Un magistrat californien est à son tour entré dans la vague de décisions de justice défiant le décret migratoire de Donald Trump, en ordonnant qu’une trentaine de Yéménites munis de visas valides soit autorisée à entrer aux Etats-Unis. Le juge fédéral Andre Birotte a dicté cette ordonnance mardi, après le dépôt d’un recours présenté le même jour par 28 plaignants, dont plusieurs Yéménites bloqués en transit à Djibouti, où ils faisaient escale en route pour Los Angeles. Des Américano-yéménites et des détenteurs du permis de résidence permanente aux Etats-Unis faisaient également partie des plaignants.
“Il s’agit de personnes qui fuient la guerre, j’ai des gens qui sont blessés, des gens qui ne reçoivent pas les soins médicaux dont ils ont besoin”, avait déclaré l’avocate qui présentait le recours, Julie Goldberg. “Il s’agit de femmes et d’enfants de citoyens américains”.
Parmi les Yéménites bloqués à Djibouti figurent un homme dont la femme et la fille sont des citoyennes américaines mais pas le fils de trois ans, qui attend que l’ambassade américaine à Djibouti donne suite à sa demande de visa, ainsi qu’un garçonnet de six ans dont les parents vivent légalement en Californie et qui voyage avec son oncle.
La décision du juge Birotte suit celles de plusieurs magistrats qui ont tenté à travers les Etats-Unis, de New York jusqu’à l’Etat de Washington à l’ouest, de contrecarrer le décret signé vendredi par Donald Trump et interdisant pour trois mois l’entrée aux Etats-Unis des ressortissants de sept pays à majorité musulmane, dont le Yémen, ainsi que de tous les réfugiés.
Julie Goldberg assure compter quelque 214 clients yéménites coincés à Djibouti à cause de ce décret. Et environ 1.000 autres personnes, la plupart originaires du Yémen et de Somalie, sont également bloquées dans ce pays de la Corne de l’Afrique après avoir vu l’ambassade américaine annuler leurs rendez-vous pour obtenir un visa, selon l’avocate.