Reconnaissance des mosquées – Le député CD&V Ward Kennes à la ministre Homans: "Une approche coordonnée est indiquée"

Le CD&V n’est pas satisfait de la manière avec laquelle la ministre flamande des Affaires Intérieures Liesbeth Homans (N-VA) a géré le dossier de la mosquée de Beringen et l’a fait savoir, jeudi, via le député flamand Ward Kennes.
“Il ressort de différentes réactions qu’il n’y a eu aucune concertation ou aucun contact préalable avec l’Exécutif des musulmans de Belgique, les pouvoirs locaux, la mosquée elle-même ou l’Etat fédéral. Il s’agit pourtant d’une décision exceptionnelle et grave. Une approche coordonnée avec toutes les parties est indiquée”, a souligné le député chrétien démocrate flamand.
La ministre flamande des Affaires intérieures Liesbeth Homans (N-VA) va entamer la procédure visant à retirer la reconnaissance de la mosquée Fatih à Beringen, dans le Limbourg, la deuxième plus grande mosquée du pays. La mosquée fait partie du réseau Diyanet de la Direction turque des Affaires religieuses, qui a fait l’objet de critiques dernièrement au sujet de suspicions de pratiques d’espionnage et de surveillance.
Liesbeth Homans avait déjà demandé en décembre au ministre de la Justice Koen Geens que la Sûreté lui envoie les informations nécessaires en vue d’éventuels retraits de reconnaissance, et les données concernant la mosquée lui sont parvenues cette semaine. “Il en ressort que des pratiques ont eu lieu à Beringen qui vont à l’encontre des conditions valables pour les mosquées reconnues en Flandre”, a indiqué la ministre.
Le CD&V ne veut pas que des conflits à l’étranger mettent la société belge sous pression, mais il opte pour la concertation et le dialogue pour gérer les divergences vue, “y compris dans le cas de divergences de vue très fondamentales”, a commenté Ward Kennes.
Le député CD&V a demandé à la ministre de faire rapidement la clarté sur le dossier de la Sûreté de l’Etat et de dire si d’autres éléments concrets fondent sa décision.
Mme Homans a indiqué de son côté que le rapport de la Sûreté était confidentiel ce qui l’empêchait d’en donner le contenu.