RDC: nouvelles violations de la législation forestière

La République démocratique du Congo a violé son propre moratoire sur l’exploitation forestière en attribuant illégalement deux nouvelles concessions, selon un communiqué de l’organisation environnementaliste Greenpeace publié en ligne vendredi. Robert Bopolo, alors ministre de l’Environnement, a accordé en septembre 2016 “dans la plus parfaite illégalité, une concession forestière” à un homme que Greenpeace présente comme un conseiller du président congolais Joseph Kabila, selon le communiqué.
M. Bopolo, qui a perdu son poste avec l’arrivée d’un nouveau gouvernement en décembre, a par ailleurs donné “son feu vert” le même jour à l’attribution d’une concession sollicitée par un député du parti présidentiel, affirme l’ONG.
Pour Greenpeace, “ces nouvelles violations”, qui “concernent plus de 4.000 km2 de forêt, dont de vastes zones de forêts primaires” traduisent “une volonté systématique de s’affranchir de la législation” : le Code forestier de 2002 et le moratoire sur l’attribution de nouvelles licences d’exploitation forestière industrielle décrété la même année.
M. Bopolo a refusé de répondre aux sollicitations de l’AFP pour obtenir sa réaction face à ces accusations.
Les deux autres personnes mises en cause par l’ONG n’ont pu être jointes.
Interrogé par l’AFP, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a déclaré que les autorités congolaises avaient décidé “de ne plus réagir aux déclarations d’ONG”.