Raid contre le siège du parti néonazi grec Aube Dorée, pas de victimes

Une dizaine d’inconnus cagoulés et armés de barres de fer ont attaqué vendredi matin le siège du parti néonazi grec Aube Dorée, à Athènes, infligeant des dégâts au bâtiment mais sans faire de victimes, a indiqué une source policière. L’attaque s’est déroulée en pleine heure de pointe sur la grande avenue où l’immeuble d’Aube Dorée fait face à l’Ecole de police. Faute d’avoir pu forcer l’entrée blindée du siège du parti, les assaillants ont endommagé la librairie-boutique d’Aube Dorée, au rez-de-chaussée, aspergeant aussi la façade de peinture rouge. La police, rapidement arrivée sur les lieux, a interpellé onze personnes mais les a finalement relâchées.

Des locaux d’Aube dorée ont par le passé été endommagés à plusieurs reprises par des inconnus, issus selon la police de la mouvance autonome. Un groupe s’affirmant d’extrême gauche a aussi revendiqué en 2013 avoir tué deux membres du parti, après l’assassinat d’un musicien antifasciste par un militant d’Aube dorée. Cet assassinat avait provoqué le renvoi en procès de toute la direction de ce parti, jugée, depuis près de deux ans, pour constitution de bande criminelle.

Ex-groupuscule extrémiste, Aube Dorée a fait irruption au Parlement en 2012 avec 7% des voix, porté par la crise socio-économique. Il s’y classe actuellement en 4ème position avec 17 députés.

Un de ces députés a par ailleurs été renvoyé vendredi devant la commission de discipline du Parlement, selon les medias grecs, pour avoir tenté de distribuer des prospectus considérés comme racistes et xénophobes à des élèves qui visitaient le Parlement il y a quelques jours.