Quatre petits Bruxellois sur 10 naissent dans la pauvreté

A Bruxelles, plus de quatre enfants sur 10 (43%) naissent dans une famille vivant sous le seuil de pauvreté (revenus en dessous de 867 euros par mois si le parent est seul), rapportent la Libre Belgique et De Standaard mercredi sur base d’une étude de l’école de santé publique de l’ULB, soutenue par la Fondation Roi Baudouin (FRB). Des calculs ont été effectués dans le cadre de cette recherche, à partir des données disponibles pour l’ensemble des naissances recensées à Bruxelles entre 2004 et 2010. Parmi les ménages en situation de précarité au moment de la naissance, 80% concernent des mères d’origine non européenne, soulève l’étude. Les chiffres varient d’une nationalité à l’autre: 70% des petits Bruxellois dont la mère est originaire d’Afrique subsaharienne naissent sous le seuil de pauvreté. C’est la communauté la plus “à risque”, avant les petits Maghrébins (65%), les enfants dont la mère vient d’Europe de l’Est (61%) ou de Turquie (60%). Le taux de pauvreté des petits Bruxellois d’origine belge est lui comparable à la moyenne nationale: 18,3%.

Si les enfants de mères immigrées ont un risque plus élevé de décéder entre la 22e semaine de grossesse et le 7e jour de vie que les bébés belgo-bruxellois, ils ont en revanche moins de risque (à autres conditions égales) d’afficher un poids faible, révélateur de conditions défavorables au développement. Conclusion des chercheurs: si le statut social augmente les risques pour la santé du bébé, l’origine étrangère les réduit.

Autre chiffre marquant: un nourrisson bruxellois sur six naît dans une famille monoparentale.