Quatre civils tués dans l'est de l'Ukraine près d'un point de contrôle rebelle

Quatre civils sont décédés lors d’un échange de tirs à 500 mètres d’un point de contrôle rebelle dans l’est de l’Ukraine, a rapporté jeudi l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), qui surveille le conflit de manière indépendante. Les tirs visaient la pointe sud de la ville d’Olenivka dans les mains des rebelles, dans la région de Donetsk, affirme l’OSCE dans une déclaration qui ne mentionne pas les responsables.
Une voiture a été retournée et retrouvée en ruine, les deux autres sont déformées par des shrapnels, détaille la déclaration.
“Des mesures sont nécessaires pour rendre la traversée des lignes plus sure, notamment à l’aide de déminage, afin de permettre aux civils de passer les lignes en plusieurs endroits”, recommande le chef de la mission OSCE en Ukraine mission chief, Ertugrul Apakan.
Il a dénoncé dans un communiqué séparé la reprise de combats ces dernières semaines dans la région, avec la réaparition de bon nombre d’armes pourtant mis hors de circulation précédement.
L’OSCE s’inquiète du nombre croissant de violations du cessez-le-feu dans l’est de l’Ukraine, à leur plus haut niveau depuis des mois.
Jeudi avait aussi lieu à New-York la première réunion formelle du Conseil de Sécurité consacrée à ce dossier depuis le 11 décembre dernier, convoquée à la demande de l’Ukraine.
Elle a vite tourné comme toutes les précédentes depuis le début de cette crise au dialogue de sourds entre Kiev et les Occidentaux d’un coté et la Russie de l’autre, rapporte l’AFP.
Le vice-ministre des Affaires étrangères ukrainien Vadym Prystaiko a espèré que le cessez-le-feu précaire dans l’est du pays pourrait être consolidé à l’occasion des fêtes de Pâques orthodoxes qui commencent dimanche, la fête la plus importante dans la liturgie orthodoxe.
“Nous espérons que cela tiendra et que nous pourrons ensuite régler un problème après l’autre” en appliquant les autres dispositions de l’accord de Minsk de février 2015, comme le retrait des forces, “jusqu’à une solution politique”, a-t-il ajouté.
M. Prystaiko a accusé Moscou “d’avoir déployé dans le Donbass (est) une force mixte de 34.000 hommes constituée de troupes régulières russes et de militants locaux et étrangers”.
L’ambassadeur russe Vitali Tchourkine a de son côté affirmé que Kiev “n’avait aucun plan précis pour appliquer l’accord de Minsk”. “C’est de la rhétorique”, a-t-il dit.