Publifin – Mme Bayer affirme l'existence d'une nomination indue au CA de Liege Airport

La directrice générale de Publifin Bénédicte Bayer a dénoncé jeudi soir, à l’approche du terme de son audition en commission d’enquête du parlement wallon, l’attitude des députés qui lui donnerait le sentiment de subir un “tribunal d’inquisition”. Elle a contre-attaqué en affirmant avoir subi des pressions de la Région wallonne pour une nomination indue au conseil d’administration de Liege Airport. “Je me sens humiliée, je me fais traiter de menteuse et d’incapable depuis le début de cette journée”, a affirmé Mme Bayer, après plus de sept heures de questions-réponses avec les députés. Elle estime être la cible, à travers cette commission, d’un jeu d’intimidations de la part du monde politique. “On fait pression sur moi, c’est digne d’un tribunal d’inquisition”.
Contre-attaquant à une batterie de questions d’un député cdH qui cherchait à connaître le jeu des pressions internes au management du groupe Publifin, Mme Bayer a affirmé que puisque telle était l’attitude des commissaires, elle aussi pouvait “jouer à ce petit jeu” et dénoncer des pressions politiques qu’elle aurait subies depuis l’extérieur du groupe.
Bénédicte Bayer a alors affirmé avoir exécuté “un ordre” pour désigner deux administrateurs à Liege Airport sur le quota NEB – une société de la galaxie Publifin – parce que ce n’était pas possible de les nommer sur le quota de la Région wallonne, en raison de critères d’âge ou de cumuls. “C’est clairement la seule fois que j’ai fait cela”. Les députés ont cherché à en savoir plus, mais la directrice s’est murée dans le silence.
Elle a encore répondu à quelques questions des députés, avant que la commission ne prenne fin vers 21h45.