Présidentielle américaine – Après de nouveaux piratages, l'équipe Clinton dénonce l'axe Trump-WikiLeaks-Moscou

Le président de l’équipe de campagne d’Hillary Clinton, John Podesta, a accusé mardi Julian Assange, le créateur du site WikiLeaks, de faire le jeu de Donald Trump dans la course à la Maison Blanche, accusant Moscou d’avoir piraté ses e-mails dans le même but. WikiLeaks a publié depuis vendredi des milliers de messages piratés du compte personnel de John Podesta, sur la messagerie Gmail. Sans révélation tonitruante, cette fuite massive lève toutefois un coin de voile sur les secrets de fabrication de la candidate Clinton.
Détail révélateur, selon lui, les messages ont été publiés vendredi soir, peu après l’exhumation par le Washington Post d’une vidéo-choc de Donald Trump datant de 2005 et le montrant en train de tenir des propos salaces sur les femmes.
“Ce n’est pas une coïncidence que quelques minutes après la sortie de la vidéo, ils aient décidé que ce serait leur réplique pour détourner l’attention du public des choses ignobles dites par Donald Trump dans cette vidéo”, a dit John Podesta aux journalistes qui l’accompagnaient dans l’avion de la candidate, entre Miami et New York.
“Je n’ai aucun moyen de savoir si M. Assange a tenté d’aider M. Trump, ou s’il y avait une coordination. Je trouve seulement que la coïncidence est très curieuse que cela se soit produit au moment où la température approchait l’ébullition” pour Donald Trump, a poursuivi John Podesta.
Le FBI a confirmé à M. Podesta enquêter sur ce piratage dans le cadre des investigations en cours sur le piratage du parti démocrate, et relevé que les services de renseignements américains avaient officiellement accusé vendredi dernier Moscou d’être derrière le pirate en question, baptisé Guccifer 2.0.
Ce haut responsable de l’équipe d’Hillary Clinton a pointé du doigt un proche de Donald Trump, Roger Stone, comme assurant le lien entre Julian Assange et Donald Trump.
Comme le font de nombreux démocrates, il accuse Donald Trump de défendre une politique étrangère “plus proche de celle de la Russie que des Etats-Unis”, en voulant pour preuve les déclarations du républicain hostiles à l’Otan, ou son indulgence face à l’annexion russe de la Crimée.