Prolongation de Doel 1 et 2 : "La sécurité nucléaire est une compétence nationale"

La garantie de la sécurité des centrales nucléaires est une compétence nationale, a assuré lundi une porte-parole de la Commission européenne, après qu’un ministre d’un land allemand a réclamé lundi que l’Union européenne veille au respect par la Belgique des règles de sécurité dans ses centrales nucléaires. La multiplication d’incidents dans les centrales nucléaires de Doel et Tihange inquiètent les pays voisins. Le bourgmestre de la commune néerlandaise de Bergen op Zoom a annoncé qu’il demanderait à son gouvernement d’agir. En Allemagne, c’est le ministre de l’Environnement du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie (ouest de l’Allemagne), Johannes Remmel, qui a réclamé lundi que la Commission européenne s’intéresse de plus près aux questions de sécurité du parc nucléaire belge. “L’UE doit vérifier plus sévèrement si les règles de sécurité sont respectées”, a affirmé M. Remmel au journal ‘Rheinischen Post’, réagissant à l’arrêt automatique du réacteur de Doel 1 samedi à la suite d’un problème survenu à son alternateur.

Une porte-parole de la Commission européenne, Anna-Kaisa Itkonen, a toutefois précisé à Belga que “comme les autres Etats membres de l’UE, la Belgique est responsable du redémarrage” des centrales mises à l’arrêt.

La Commission européenne garde néanmoins à l’oeil les conditions de sécurité, et a été mise au courant en novembre dernier par l’Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN) que les réacteurs fissurés de Doel 3 et Tihange 2 pouvaient à nouveau être mis à contribution.

Il est possible que dans le courant de l’année, l’exécutif européen exige de l’AFCN un nouveau bilan de la situation nucléaire en Belgique.

La porte-parole a par ailleurs souligné qu’au sein du Groupe des régulateurs européens de la sûreté nucléaire (ENSREG), les autorités nationales de sécurité cherchaient à organiser “une approche commune” de la sûreté nucléaire.

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04 janvier 2016 - 16h48