Prolongation de Doel 1 et 2 – Des petits incidents qui ont reçu beaucoup d'attention, selon le gouvernement

Les ministres de l’Intérieur et de l’Energie, Jan Jambon et Marie-Christine Marghem, ont considérablement relativisé la succession d’incidents qui se sont produits en deux semaines dans les centrales nucléaires. Ces incidents ont reçu beaucoup d’attention médiatique mais ils se sont à chaque fois produits dans la partie non-nucléaire des sites, ont-ils rappelé. Les 18 décembre, 25 décembre et 2 janvier, les centrales de Tihange 1, Doel 3 et Doel 1 se sont arrêtées automatiquement ou ont été arrêtées manuellement en raison d’un incendie dans un tableau électrique, d’une fuite d’eau ou d’un problème d’alternateur.
“Il est clair qu’il s’agit d’incidents relativement mineurs dans les partie non nucléaires de nos centrales et qui n’ont eu aucun impact sur la sécurité nucléaire”, a expliqué le ministre de l’Intérieur devant la sous-commission compétente de la Chambre. “Ce qui s’est produit chez nous est loin d’être anormal”, a-t-il ajouté, évoquant une moyenne d’un arrêt automatique par an et par centrale. Et avant chaque redémarrage, chaque élément de la chaîne a été contrôlé.
La centrale de Doel 1 a été relancée à la fin de l’année passée, alors qu’elle avait cessé ses activités en vertu de la loi de sortie du nucléaire. A entendre le ministre et le directeur de l’Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire (AFCN), Jan Bens, il ne faut pas en conclure que la centrale, âgée de 40 ans, serait trop vieille. Les problèmes surviennent habituellement lors d’un redémarrage, a souligné M. Bens.
Ces incidents ont pourtant suscité de l’inquiétude dans les pays voisins. Des inspections croisées ont déjà lieu avec la France et seront organisées avec les Pays Bas. Une réponse de l’Allemagne est attendue, a indiqué M. Jambon.
L’opposition n’est pas convaincue. “Il n’y a pas de raison de paniquer mais il y a des raisons de se faire des soucis”, a résumé Kristof Calvo (Groen-Ecolo).