Procès Bernard Wesphael – L'audition d'Oswald D. sur fond de sarcasme

Oswald D., ancien compagnon et amant de Véronique Pirotton, était entendu mercredi soir devant la cour d’assises du Hainaut, au procès de Bernard Wesphael. Son audition était rythmée par de multiples interventions du président. Interrogé sur les raisons de l’enregistrement de ses conversations avec la victime, il indique qu’il “craignait pour elle”, et qu’il n’avait gardé que les parties de conversation “qui lui paraissaient significatives”. Le témoin s’est fait rappeler à l’ordre par le président. Oswald D. est revenu sur sa rencontre avec Véronique Pirotton via un site internet en 2008. Leur histoire dure jusqu’au 2 décembre 2011. “Nous avions une vie de couple très riche et très enrichissante.” Le psychologue indique toutefois qu’après un an de relation, “quelque chose l’a interpellé” dans la consommation d’alcool de sa compagne, parfois excessive. Il explique, longuement, qu’il a quitté Véronique Pirotton en décembre après une soirée où elle était avec des amis à un café, et qu’un de ses amis, F.D., l’avait plaqué à terre. “Deux jours plus tard, j’ai appelé des amis et j’ai pris une camionnette pour aller rechercher mes affaires.” “Vous n’êtes pas ici pour parler de vous”, lui a rappelé le président.
Après plus d’une heure d’audition, Philippe Morandini a rappelé le témoin à l’ordre, haussant la voix. “Je ne suis pas là pour rire. Quelqu’un est décédé, je vous demande d’avoir un peu de respect, et le premier respect c’est envers la société. Vos remarques humoristiques, pas ici. En cas de faux témoignage, cher monsieur, vous encourez la même peine que celle que risque l’accusé pour les faits, à savoir 30 ans. Alors votre cinéma, j’en ai plus qu’assez! Nous sommes ici pour établir une vérité. Et cette vérité, on y arrivera avec ou sans vous”. “Je suis là pour vous aider”, répond le témoin. “On ne le dirait pas!”, rétorque le président.

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28 septembre 2016 - 20h50