Procès Bernard Wesphael – Bernard Wesphael avait des lésions superficielles sur les mains et les bras

Le docteur Geert Van Parys, médecin légiste désigné par le juge d’instruction, a fait un examen clinique et des prélèvements sur les mains et les bras de Bernard Wesphael, le 1er novembre 2013 à 3h45. Le médecin a constaté que le parlementaire wallon avait des ecchymoses sur les mains, le pouce de la main droite et des érosions sur la peau, sous son bracelet de montre. Les policiers, arrivés les premiers dans la chambre 602, avaient remarqué la présence d’une goutte de sang sur le poignet gauche du mari de la victime. L’avocat des parties civiles, Me Philippe Moureau, a demandé au médecin combien de temps il fallait pour que les blessures constatée sur les mains et les bras de l’accusé ne saignent plus. “Il s’agissait de lésions mineures et superficielles, la coagulation aurait dû être spontanée”, a répondu le médecin.
La présence de cette goutte de sang sur le côté supérieur du poignet gauche de Bernard Wesphael, constatées par deux policiers, pose question car il prétend qu’il a découvert le corps sans vie de sa femme peu avant 23h, après s’être endormi entre trente minutes et une heure. Si la dispute avait eu lieu avant cette sieste, le sang aurait dû sécher.
Le médecin a également été impressionné par le calme de Bernard Wesphael qui s’est montré très collaborant lors de l’examen médical. Bernard Wesphael venait de prendre un calmant, administré par un autre médecin. “Je lui ai demandé de retirer sa montre et j’ai constaté des érosions sur la peau. Il m’a dit qu’il expliquerait cela plus tard”.
Bernard Wesphael ne s’est pas opposé au prélèvement d’urine et de sang et il a accepté qu’on lui coupe les ongles, bien qu’il en ignorait la raison.
Le 1er novembre 2013, Bernard Wesphael était placé sous mandat d’arrêt pour “assassinat”. Or, le lendemain, le docteur Fiore confirme que l’hypothèse d’une intoxication alcoolo-médicamenteuse n’était pas écartée car l’autopsie n’avait pas encore été réalisée. Me Mayence, avocat de la défense, se demande sur base de quelle motivation le mandat d’arrêt a été délivré.
Avant de suspendre les débats, les experts en médecine légale se sont encore livré une bataille sans merci et chacun est resté sur ses positions. Du bout des lèvres, le toxicologue Jan Cordonnier n’a finalement pas nié qu’il existait un risque létal dans la combinaison alcool-benzodiazepine. Quant au docteur Jean-Pol Beauthier, il se souvient d’avoir vécu une situation identique avec un toxicomane qui présentait les mêmes symptômes que Véronique Pirotton à la base de la langue, le jeune homme avait été victime de convulsions. Une autre hypothèse qui n’est pas partagée par les experts.
L’audience reprendra lundi avec la poursuite des auditions des policiers et du juge d’instruction.