Procédure de destitution contre Dilma Rousseff – Le rapporteur au Sénat recommande l'ouverture de la procédure

Le sénateur brésilien chargé du rapport de la commission spéciale sur la destitution de la présidente de gauche Dilma Rousseff, s’est prononcé mercredi pour l’ouverture de la procédure en séance plénière. Le rapport de 126 pages du sénateur Antonio Anastasia, membre du principal parti d’opposition, le PSDB (centre droit), a prôné la continuité de la procédure contre la chef de l’Etat, déjà approuvée le 17 avril par une majorité écrasante de députés.
L’opposition réclame le déclenchement d’une procédure de destitution parlementaire de la présidente, accusant le gouvernement d’avoir maquillé les comptes publics en 2014 pour minimiser l’ampleur du marasme et favoriser sa réélection.
“Mon vote va à l’instauration de la procédure de destitution”, a déclaré M. Anastasia.
La recommandation de la commission sera soumise au vote des 81 sénateurs le 11 ou 12 mai.
S’ils l’approuvent (à la majorité simple), Mme Rousseff, 68 ans, sera écartée du pouvoir pour un maximum de 180 jours dans l’attente du jugement final et c’est son vice-président du parti centriste (PMDB), Michel Temer, 75 ans, lui-même inquiété par la justice, qui prendra sa place. Mme Rousseff l’a accusé de conspirer contre elle et de diriger “un coup d’Etat” parlementaire.
Mme Rousseff, une ex-guérilléra de 68 ans réélue il y a un an et demi, affirme qu’elle résistera jusqu’au bout.