Présidentielle française – Macron et Le Pen face à un 1er mai syndical critique

A six jours du second tour de la présidentielle, les manifestations du 1er mai seront l’occasion pour de nombreux Français de marquer leur opposition à Emmanuel Macron et Marine Le Pen, les deux candidats en lice, qui eux seront en meeting avec leurs partisans. Une certitude: l’union syndicale de 2002, après la qualification pour le second tour de la présidentielle de Jean-Marie Le Pen, le père de Marine, a volé en éclats. Quinze ans plus tard, les syndicats sont divisés sur les consignes de vote et le mot d’ordre de cette mobilisation traditionnelle pour la fête du travail.
D’un côté, il y aura la CFDT et l’Unsa, qui ont appelé à voter pour le candidat centriste Emmanuel Macron au second tour, le 7 mai. Avec la Fage, une organisation de jeunesse, elles vont se rassembler à partir de 11h00 (09h00 GMT) dans le nord-est de Paris, pour “rejeter la vision réactionnaire et identitaire du Front national”.
De l’autre, ce sera la CGT, la FSU, Solidaires et FO, quatre organisations syndicales plus marquées à gauche. Les trois premières ont appelé à “faire barrage” à Marine Le Pen, sans pour autant inviter ouvertement à voter pour le candidat d’En Marche!. Force ouvrière s’est, elle, abstenue de donner une consigne, fidèle à sa tradition d’indépendance vis-à-vis des partis politiques.
Si les quatre organisations vont défiler ensemble, à partir de 14h30 (12h30 GMT), entre la Place de la République et la Place de la Nation, dans l’Est parisien, pour en finir “avec les reculs sociaux qui font le terreau de l’extrême droite”, elles pourraient être débordées en leur sein même.
Certaines branches de la CGT, de Solidaires et de la FSU ont en effet appelé “à battre les deux candidats” le 7 mai. Ces militants, regroupés au sein d’un Collectif baptisé “Front social”, défileront lundi sous une banderole différente: “Peste ou choléra: Front social, c’est dans la rue que ça se gagne”.
Ce Front social a déjà prévu de manifester le 8 mai, quel que soit le vainqueur de la présidentielle, pour protester “contre la régression sociale élue”.
Le 1er mai 2002, 1,3 million de personnes avaient battu le pavé à Paris et dans toute la France, à l’appel des syndicats, pour “faire barrage par leur vote à Jean-Marie Le Pen”, qui n’avait finalement récolté que 18% des suffrages.

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01 mai 2017 - 05h25