Présidentielle américaine – Primaires républicaines: Trump remporte cinq Etats et écrase un peu plus ses deux rivaux

Donald Trump s’est offert un nouveau triomphe mardi en remportant les cinq Etats en jeu lors des primaires républicaines. Alors qu’il faisait déjà insolemment course en tête, le magnat de l’immobilier a raflé l’écrasante majorité des 118 délégués en jeu, le rapprochant un peu plus de la nomination du parti de l’éléphant. Fort de ses victoires glanées dans le Connecticut, le Maryland, la Pennsylvanie, le Delaware et à Rhode Island, Donald Trump s’est décrit mardi soir (mercredi matin en Belgique) comme le candidat “naturel” du parti républicain pour l’élection présidentielle du 8 novembre.
Le milliardaire new-yorkais joue sur du velours à l’issue de la soirée électorale de mardi. Il est gratifié de 945 délégués sur les 1.237 nécessaires pour obtenir l’investiture du parti, selon les estimations réalisées par CNN. Donald Trump devra dès lors s’assurer le soutien de 58% des délégués dans les dix Etats restant pour obtenir la nomination de manière indiscutable.
“Le sénateur (Ted) Cruz et le gouverneur (John) Kasich devraient se retirer de la course” à l’investiture du parti, a-t-il ajouté.
Ses deux rivaux au sein du Grand Old Party ne l’entendent cependant pas de cette oreille. Lundi, John Kasich et Ted Cuz ont annoncé avoir conclu un pacte de non-agression dans trois Etats destiné à empêcher Donald Trump d’atteindre la barre fatidique des 1.237 délégués. Ted Cruz va ainsi laisser la voie libre à John Kasich en Oregon et au Nouveau-Mexique, tandis que ce dernier lui rendra la pareille en Indiana.
Ted Cruz (544 délégués) et John Kasich (153 délégués) ne sont mathématiquement plus en mesure de décrocher l’investiture de manière régulière. Cependant, s’ils empêchent Donald Trump d’obtenir le nombre de délégués requis avant la convention, celle-ci sera “ouverte” et les participants pour opter pour un autre candidat, qui ne devra même pas obligatoirement avoir participé aux primaires. Ce cas de figure ne s’est plus présenté depuis la convention de 1976, lors de laquelle Ronald Reagan avait dû courber l’échine face à Gerald Ford, finalement défait lors de l’élection présidentielle par le démocrate Jimmy Carter.
L’establishment républicain demeure viscéralement opposé à voir Donald Trump représenter le parti le 8 novembre, convaincu que cela signifierait non seulement une défaite face au candidat démocrate, mais également une implosion du parti.