Présidentielle américaine – La banque Goldman Sachs interdit à ses dirigeants de financer la campagne de Donald Trump

La banque Goldman Sachs a décidé d’interdire à ses dirigeants de contribuer financièrement à un certain nombre de campagnes électorales, dont celle de Donald Trump, afin d’éviter des accusations de trafic d’influence, selon un document interne consulté mercredi par l’AFP. Depuis le 1er septembre, les associés (partners), le nec plus ultra au sein de la prestigieuse banque, “sont interdits de s’impliquer dans des activités politiques ou de faire des contributions (en nature ou d’ordre financier) à une campagne électorale d’un candidat à un poste local ou à une campagne de responsables politiques sortants ou en poste visant une fonction fédérale”, écrit Goldman Sachs dans ce document daté du 29 août.
En exemple, la firme cite nommément le ticket républicain Donald Trump/Mike Pence, le colistier du milliardaire étant encore gouverneur de l’Etat de l’Indiana. La candidate démocrate Hillary Clinton et son colistier Tim Kaine ne sont en revanche pas visés par cette mesure.
“Ce changement de politique a pour but d’éviter une violation par inadvertance des règles ‘pay-to-play'”, explique Goldman Sachs, en référence à l’arsenal anti-trafic d’influence de la SEC, le gendarme de la Bourse américain, sanctionnant des contributions illicites à la sphère politique en échange de contrats.
Souvent accusée d’être la banque des puissants, la firme a aussi à coeur de préserver sa réputation.
L’interdiction touche environ 467 banquiers sur 34.400 salariés au total mais ceux-ci représentent souvent les plus grosses rémunérations de l’établissement.

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07 septembre 2016 - 20h40