Présidence de la Banque mondiale: Jim Yong Kim, candidat à sa propre succession

Le président de la Banque mondiale, l’Américain Jim Yong Kim, dont le mandat arrive à terme le 30 juin 2017, est candidat à sa propre succession, a annoncé l’institution de développement mardi. Après un premier mandat de cinq ans, M. Kim, 56 ans, a indiqué “qu’il était intéressé par un second mandat”, selon un communiqué de la Banque mondiale.
Ce médecin de formation, né à Séoul, est à la tête de l’institution depuis juillet 2012 mais ses réformes l’ont rendu impopulaire auprès du personnel de la Banque.
Dans une lettre aux dirigeants début août, l’association du personnel avait dénoncé une “crise du leadership” relevée depuis deux ans dans une enquête annuelle auprès des membres du groupe Banque Mondiale. Elle a réclamé un processus “ouvert, transparent et basé sur le mérite” pour le choix du nouveau dirigeant.
Le processus de désignation qui permet à trois candidats d’être inscrits sur une “short list” doit commencer jeudi jusqu’au 14 septembre, indique la Banque mondiale. L’examen de ces candidats prendra “deux à trois semaines”.
Un accord tacite veut qu’Américains et Européens se partagent la direction des institutions de Bretton Woods, les premiers prenant la tête de la Banque Mondiale tandis que les seconds dirigent le FMI.
Mais cette tradition risque d’être à nouveau contestée par les pays émergents qui veulent être davantage représentés. En 2012, M. Kim avait été en concurrence avec une candidat du Nigeria, la ministre des Finances Ngozi Okonjo-Iweala.