Poutine et Trump d'accord pour "développer" des relations "d'égal à égal"

Vladimir Poutine et Donald Trump ont convenu samedi de développer des relations “d’égal à égal” en accordant la “priorité” à la lutte “contre le terrorisme” et en mettant en place une “réelle coordination” contre le groupe Etat islamique en Syrie, a indiqué samedi le Kremlin. “Des deux côtés a été exprimée une volonté de travailler activement en commun pour stabiliser et développer la coopération russo-américaine sur une base constructive, d’égal à égal et mutuellement avantageuse”, a indiqué le président russe dans un communiqué à l’issue du premier entretien téléphonique des deux chefs d’Etat depuis l’entrée en fonction du président américain.
En attendant une potentielle rencontre qu’ils ont dit souhaiter organiser, Vladimir Poutine et Donald Trump ont tenu une discussion “positive” portant sur un grand nombre de sujets, du nucléaire iranien à l’Ukraine en passant par le conflit israélo-palestinien, la péninsule coréenne ou les relations commerciales, selon le Kremlin.
“L’accent a été mis sur la priorité à donner à l’union des efforts dans la lutte contre la menace que constitue le terrorisme international. Les présidents se sont exprimés en faveur de la mise en place d’une coordination réelle des actions russes et américaines pour détruire l’EI et les autres groupements terroristes en Syrie”, a indiqué la même source.
Les deux chefs d’Etat s’étaient parlés une première fois par téléphone en novembre, peu après la victoire électorale de M. Trump, et ils étaient convenus de la nécessité de “normaliser” les relations entre Moscou et Washington, après les tensions de l’ère Obama en raison des conflits en Ukraine et en Syrie.
Interrogé vendredi sur sa relation avec le président Poutine dont il veut se rapprocher, Donald Trump avait répondu: “J’espère que nous aurons une relation fantastique. C’est possible. Et c’est aussi possible que ça ne marche pas. On verra ce qui se passera”.
Il avait jugé qu’il était “trop tôt” pour parler d’un assouplissement des sanctions économiques qui visent la Russie en raison de l’annexion de la Crimée en mars 2014 puis du conflit avec les séparatistes prorusses dans l’Est de l’Ukraine, soutenus selon Kiev et les Occidentaux par la Russie.