Poutine donne le feu vert final au gazoduc russo-turc TurkStream

Vladimir Poutine a apporté mardi le feu vert politique final à la construction du gazoduc TurkStream entre la Russie et la Turquie, devant approvisionner à terme l’Union européenne, projet symbolique de la réconciliation entre Moscou et Ankara. Le président russe a promulgué la loi de ratification de l’accord signé le 10 octobre avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, qui avait été adoptée début février par le Parlement russe, a indiqué le Kremlin.

De leur côté, les parlementaires turcs avaient validé le document en décembre. Gazprom espère lancer les travaux dès cette année.

Ce projet énergétique majeur avait été rendu public fin 2014 en même temps que l’abandon, en pleine crise ukrainienne, du projet South Stream par la Mer Noire, bloqué par l’Union européenne. Retardé faute d’accord du gouvernement turc, il avait été suspendu en raison de la crise diplomatique née de la destruction par l’aviation turque d’un bombardier russe survolant la frontière syro-turque en novembre 2015.

Il a été relancé l’été dernier à la faveur de la réconciliation entre MM. Poutine et Erdogan mais avec des ambitions plus modestes qu’à l’origine.

Le projet prévoit la construction de deux conduites d’une capacité de 15,75 milliards de mètres cubes de gaz par an chacune, qui formeront ce gazoduc sous la Mer Noire.

L’idée est de renforcer les livraisons de gaz russe à la Turquie mais aussi d’en faire un pays de transit vers l’Union européenne à la place de l’Ukraine, même si ces perspectives restent encore incertaines vu la méfiance de Bruxelles face aux projets de gazoducs russes.