Pourparlers sur Chypre: le chef de l'ONU salue une "opportunité historique"

Le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a estimé vendredi que les pourparlers sur Chypre qui se tiennent en Suisse représentent une “opportunité historique” pour mettre un terme au conflit et réunifier ainsi l’île divisée depuis plus de 40 ans. “La reprise de la Conférence offre une opportunité historique pour parvenir à un règlement global du conflit qui a divisé Chypre depuis de trop longues décennies”, a déclaré le chef de l’ONU lors d’un point de presse à Crans-Montana.

“Pour arriver ici, les dirigeants ont dû surmonter des défis significatifs et réaliser des progrès sans précédent”, a-t-il ajouté, saluant la “détermination et la vision commune qui les a porté jusqu’ici”.

“Je crois fermement que grâce à la détermination et la volonté politique, il sera possible de surmonter ce dernier obstacle et parvenir à un règlement global” du conflit, a-t-il assuré.

M. Guterres est arrivé dans la matinée dans la station alpine suisse de Crans-Montana pour insuffler un nouvel élan aux pourparlers qui ont démarré mercredi, alors que la question de la sécurité du futur Etat a, comme lors des négociations tenues en janvier en Suisse, cristallisé les tensions entre les parties.

M. Guterres a présidé dans la journée la Conférence multilatérale, qui se tient en présence des dirigeants chypriotes grecs et turcs et des représentants des trois “garants” de la sécurité de l’île: Grèce, Turquie et Grande-Bretagne (ex-puissance coloniale), qui conservent le droit d’intervenir militairement.

Chypre, qui compte un million d’habitants, est divisée depuis que l’armée turque a envahi en 1974 la partie nord de l’île en réaction à un coup d’Etat visant à rattacher le pays à la Grèce.

Depuis, la République de Chypre, admise au sein de l’Union européenne en 2004, n’exerce son autorité que sur la partie sud où vivent les Chypriotes grecs.

Les Chypriotes turcs habitent la République turque de Chypre du Nord (RTCN), reconnue uniquement par Ankara, où la Turquie stationne quelque 35.000 soldats. C’est cette présence militaire qui représente la principale pierre d’achoppement d’un accord.

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30 juin 2017 - 17h15