Plus de 52.000 personnes ont fui le Soudan du Sud en un janvier

Plus de 52.000 personnes ont fui le Soudan du Sud durant le seul mois de janvier, la plupart vers l’Ouganda, pour échapper aux incessants combats qui minent le plus jeune pays du monde et font planer des menaces de génocide, selon l’ONU mardi. Les déplacés viennent pour beaucoup des villes au sud de la capitale Juba, dans l’Etat méridional d’Equatoria-Central, a précisé le conseiller spécial pour la prévention des génocides des Nations unies, Adama Dieng. Et de nombreux réfugiés font état de massacres de civils, de maisons détruites et de violences sexuelles.
“Le président Salva Kiir a promis de mettre fin à la violence et de ramener la paix, mais on assiste toujours à des affrontements et le risque que des atrocités de masse se produisent est toujours présent”, a expliqué le conseiller dans un communiqué.
M. Dieng est particulièrement inquiet de la situation à Kajo-Keji, où les civils ayant fui la région disent craindre des violences de masse. Après divers retards, une mission de maintien de la paix de l’ONU est arrivée dans la ville dimanche pour surveiller la situation.
Le Soudan du Sud a gagné son indépendance du Soudan en 2011 mais il s’est enfoncé dans la guerre en décembre 2013, un conflit interne qui a fait des dizaines de milliers de morts et a conduit trois millions de personnes à fuir leur maison.
La crise humanitaire dans le pays est catastrophique après quatre années de guerre et plus de six millions d’habitants, soit la moitié de la population, ont besoin d’une aide urgente. Les organisations humanitaires craignent que ce nombre augmente de 20% à 30% dans le courant de l’année.