Placer un enfant en centre fermé est une violation des droits de l'enfant

La détention des enfants pour cause de migration constitue une violation des droits de l’enfant et est toujours contraire au principe de l’intérêt supérieur de l’enfant, indique l’Unicef vendredi. L’ONG estime qu’envoyer des enfants dans des centres fermés, comme le prévoit en dernier recours le secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration Théo Francken (N-VA), aurait un impact négatif sur leur bien-être psychologique. L’Unicef estime que cette mesure est une violation de la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE). “Conformément à la CDE, les enfants ont droit à des conditions de vie dignes indépendamment de leur statut migratoire.”

Selon l’ONG, la détention pour un enfant équivaut à une “punition”. Cela risque aussi d’étiqueter les enfants migrants ou demandeurs d’asile comme des criminels et de la sorte favoriser l’exclusion et la stigmatisation.

Enfin, Unicef explique que placer des enfants en centre fermé, loin de leurs familles, pourrait augmenter le risque de suicide, d’automutilations et de problèmes de développement.

En 2015, plus de 406.000 enfants ont introduit une demande d’asile dans les États membres de l’Union européenne.