Perturbateurs endocriniens: la Belgique contre les dérogations proposées par la Commission

La Belgique ne soutiendra pas un texte de la Commission européenne sur les perturbateurs endocriniens, a indiqué mardi le ministre fédéral de l’Agriculture, Willy Borsus, dans le cadre du débat budgétaire à la Chambre. La Commission européenne a élaboré une liste des critères scientifiques permettant d’identifier les perturbateurs endocriniens dans le domaine des produits phytopharmaceutiques et biocides.
Présents dans les plastiques, les pesticides ou les cosmétiques, les perturbateurs endocriniens sont des substances, à la fois naturelles et chimiques, qui peuvent altérer les fonctions du système hormonal et ainsi avoir des effets indésirables sur les personnes et les animaux. Elles peuvent notamment entraîner des malformations congénitales et des anomalies du neurodéveloppement et pourraient favoriser le diabète et l’obésité.
Le projet de texte européen sera examiné mercredi au cours d’une réunion d’experts. Il devrait être scindé en deux parties. La première établit les critères proprement dits et sera soutenu par la Belgique car elle y retrouve la quasi-totalité de ses commentaires.
La deuxième partie autorise des dérogations. En compagnie d’autres pays, la Belgique s’y opposera, tant sur la forme choisie par la Commission européenne que sur le fond. Le dispositif proposé “vide le texte de sa substance”, a souligné M. Borsus interpellé par la députée Muriel Gerkens (Ecolo).

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21 décembre 2016 - 00h20