Perquisitions Transport: des dizaines d'entreprises belges à la même adresse en Slovaquie

Des dizaines d’entreprises belges de transport sont inscrites à la même adresse en Slovaquie que celle mentionnée pour les trois firmes qui ont reçu mardi la visite de la police, affirme mercredi la FGTB/UBT qui assure n’avoir eu besoin que d’une heure sur internet pour réunir ces informations. Le parquet fédéral a répliqué en assurant que l’opération de mardi n’était “qu’un début”.
La police a perquisitionné 26 adresses mardi. Ces opérations entraient dans le cadre d’une enquête de grande envergure concernant des entreprises belges de transport qui emploient à peu de frais des chauffeurs étrangers via des sociétés écran au Portugal et en Slovaquie. Elles auraient ainsi éludé 6 à 7 millions d’euros en charges sociales. L’enquête vise trois firmes belges, selon le parquet fédéral. Trois suspects ont été arrêtés.
“Au vu de ces perquisitions, l’UBT a cherché à en savoir plus. Via le registre du commerce slovaque, nous avons retrouvé en une heure à peine plus de 25 entreprises fondées par des Belges. Nombreuses sont celles qui peuvent rapidement être reliées à une firme de transport belge. Par le plus grand des hasards, toutes ces sociétés sont établies à la même adresse à Bratislava que les trois firmes perquisitionnées mardi”, précise l’UBT dans un communiqué. Quelques recherches sur le site internet du registre du commerce slovaque (www.orsr.sk) confirment cette affirmation.
Frank Moreels, président d’UBT, indique que ces données ont été transmises au secrétaire d’Etat à la Lutte contre la fraude sociale Philippe De Backer (Open Vld) et au point de contact pour la fraude sociale. La porte-parole du secrétaire d’Etat confirme cela et ajoute que ce dernier a donné pour instruction à ses services d’inspection d’enquêter sur cette affaire “avec le plus grand sérieux”.
Le parquet fédéral dit être conscient que les trois entreprises visées par l’enquête ne sont que la partie immergée de l’iceberg. “Ce n’était qu’un début”, souligne le porte-parole Thierry Werts. “Nous savons qu’il y a plus. C’est tout le secteur qui doit être contrôlé”.

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15 mars 2017 - 19h10