Pédophilie: un second diocèse français reconnaît une "erreur d'appréciation"

Un deuxième diocèse français, après celui de Lyon dont l’archevêque est accusé d’avoir minimisé des affaires de pédophilie, a reconnu mardi une “erreur d’appréciation” concernant un prêtre qui risque les assises pour viol et agressions sexuelles de mineurs en Centrafrique. La cour d’appel de Riom (centre), qui était amenée à se prononcer au même moment sur l’éventuel renvoi du religieux devant les assises, a mis son jugement en délibéré au 7 juin. Le prêtre, qui s’était lui-même dénoncé auprès des autorités en 2011, est accusé de ces faits qui auraient été commis entre 2007 et 2010.

Le diocèse de Clermont “reconnaît une erreur d’appréciation” concernant la période entre la révélation des faits à la justice en janvier 2011 et la mise en examen (inculpation) du prêtre pour viol et agressions sexuelles sur mineurs en septembre 2012, selon le communiqué de l’institution religieuse. Mais cela s'”explique par une volonté de respecter la présomption d’innocence, dans l’attente d’un positionnement de la justice en tenant compte du fait que cet homme, alors âgé de 43 ans, avait lui-même procédé à une démarche personnelle en alertant la justice”, dit-il.

Le prêtre avait été nommé, pendant l’enquête, dans une paroisse avant que toute activité ne lui soit finalement retirée après son inculpation. Placé alors en détention provisoire, il avait été libéré et placé sous contrôle judiciaire quelques jours plus tard.